Si vos oreilles deviennent des yeux...
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Comment aller vers DieuDemandez ce que vous désirezPrière à DieuSuppliques d'Ostad ElahiTous les hommes sont frères

Demandez ce que vous désirez

Saint Augustin
Extrait tiré du discours sur le psaume 34
Enarr. Ps. 34, 12 (premier discours)

Demandez ce que vous désirez

Récitante: Leili Anvar
Illustrations: Zia Mirabdolbaghi
Réalisation vidéo: François de Raugan
Musique originale: Renaud Garcia-Fons

Demandez ce que vous désirez

“… Si Dieu vous dit : Demandez ce que vous désirez, qu’allez-vous lui demander ? Faites effort de tout votre esprit, lâchez la bride à votre avarice, étendez, élargissez votre convoitise, autant que vous le pourrez ; car ce n’est pas le premier venu, c’est le Dieu Tout-Puissant qui vous dit : demandez ce que vous désirez. Si vous aimez des propriétés, vous désirerez toute la terre, de sorte que tous ceux qui naîtront soient vos fermiers ou vos serviteurs. Et que ferez-vous, lorsque vous posséderez toute la terre ? Vous demanderez la mer, bien que vous ne puissiez y vivre. Dans ce genre d’avarice, les poissons seront mieux partagés que vous ; à moins que vous ne possédiez aussi les îles de la mer. Mais passez outre, demandez encore le domaine des airs, quoique vous ne puissiez pas voler. Etendez vos désirs jusqu’au ciel ; dites que le soleil, la lune et les étoiles vous appartiennent, parce que celui qui a fait toutes ces choses vous a dit : demandez ce que vous désirez. Cependant, vous ne trouverez rien qui ait plus de prix, vous ne trouverez rien qui soit meilleur que celui qui a fait toutes ces choses. Demandez donc celui qui les a faites, et en lui et par lui vous posséderez tout ce qu’il a fait. Toutes ces choses sont d’un haut prix, parce que toutes sont belles, mais qu’y a-t-il de plus beau que lui ? Elles sont fortes, mais qu’y a-t-il de plus fort que lui ? Et il n’est rien qu’il donne plus volontiers que lui-même. Si vous trouvez quelque chose de meilleur, demandez-le. Si vous demandez autre chose, vous lui ferez injure, et vous vous ferez tort à vous-même, en lui préférant sa créature, alors que le créateur aspire à se donner lui-même à vous.” (Commentaires sur les Psaumes, 34, 12 (premier discours)).

Dieu est vérité et amour

Mohandas Karamchand Gandhi

Extrait tiré de Tous les hommes sont frères

Tous les hommes sont frères

Texte dit par Frédéric Ferney
Réalisation graphique et vidéo : André Marzuk
Musique de Renaud Garcia-Fons
Interprétée à la flûte bansuri par Henri Tournier

Dieu est vérité et amour

Pour moi, Dieu est Vérité et Amour.
Il est le Bien, source de la morale.
En Lui nulle crainte n’est possible.
De Lui vient la Lumière et la Vie et pourtant Il est au-dessus et au-delà.
Dieu est conscience morale. Il est même l’athéisme de l’athée…
Il transcende la parole et la raison…
C’est un Dieu personnel pour ceux qui désirent Sa présence personnelle.
Il est incarné pour ceux qui cherchent Sa présence tangible.
Il est l’essence la plus pure. Pour ceux qui ont la foi, simplement, Il est.
Il est en nous et bien au-delà…
Il est indulgent et patient ; mais il est aussi redoutable.
Pour Lui, l’ignorance n’est pas une excuse. Et, en même temps, Il est toujours miséricordieux, car Il nous donne toujours l’occasion de nous repentir.
Il est le plus grand démocrate que le monde ait connu, car pour mieux nous laisser choisir entre le bien et le mal,
Il n’exerce pas la moindre pression sur notre liberté.
Et on n’a jamais vu plus grand tyran, car Il intervient souvent pour,
tout à coup, nous retirer la coupe que nous portions à nos lèvres,
et respectant un semblant de libre arbitre, nous laisser alors une marge assez imperceptible pour que notre réponse ne puisse que le combler de joie.

Comment aller vers Dieu

Mohammad Iqbal,  extrait du Livre de l’éternité

Traduction Eva de Vitray-Meyerovitch et Mohammad Mokri
Editions Albin Michel, Spiritualités Vivantes

 

Récitante : Leili Anvar
Illustrations : Cécile Willers
Musique : Renaud Garcia-Fons
Réalisation vidéo : François de Raugan

 

                                              Comment aller vers Dieu

Attends que le monde se dénude et qu’il se lave de la poussière des quatre directions.
Alors, tu Le verras ni plus ni moins que toi-même en Lui et Lui en toi.
Tu es venu au monde par la naissance dans ce monde des quatre directions et pour en sortir et se libérer de tes liens, il te faudra naître aussi.
Mais d’une naissance non de boue et d’eau, cela le savent ceux qui ont un cœur. L’autre naissance est obligatoire mais celle-ci est volontaire, l’autre est cachée dans les voiles et celle là est visible. L’une est rire et l’autre est pleurs car l’une est en quête et l’autre a trouvé (…)
L’enfant naît en fendant le ventre mais l’homme naît en fendant le monde.
Je ne dis pas de renoncer au monde car ce monde de couleur et d’odeur est ton royaume.
Mais il te faut ramasser une à une les perles dans sa poussière ; comme un faucon, il te faut y chasser ta proie.
Mais ne donne pas ton cœur au monde car le cœur est le sanctuaire de Dieu, ne le donne à personne d’autre. Car se perdre dans l’argent, les enfants, les conjoints, c’est mourir sans tombeau et sans linceul.
( Iqbal, Le Livre de l’Eternité 281-311)

Suppliques d’Ostad Elahi

Onze Suppliques extraites de Confidences d’Ostad Elahi
éditions Robert Laffont

Suppliques d'Ostad Elahi

 Récitante : Marie-Christine Barrault

Musique : Renaud Garcia-Fons

Photographies et réalisation vidéo : André Marzuk

Prise de son et mixage : François de Raugan

                     Suppliques d’Ostad Elahi

Ô Dieu Unique,

Accorde-moi le bonheur et la grâce

De Te connaître tel que Tu es !

—————

Ô Dieu

Nous ne voulons de Toi que Ton contentement

Nous ne voulons d’autre félicité

Que de T’avoir toujours présent à l’esprit

Et que dans notre cœur se reflète la lumière de la Foi.

Amen.

—————

Je T’implore,

Ô mon Dieu,

De transformer notre foi en certitude

Afin que ni le doute, ni les tentations du soi impérieux

N’aient d’emprise sur nous.

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Ô Mon Créateur

J’implore que Tu veilles toujours toi-même sur moi.

—————

Aucune créature ne peut affronter Tes épreuves sans Ton aide,

Ô mon Dieu,

Ne nous mets pas à l’Épreuve.

—————

Ô Dieu,

Ne nous mets jamais dans la situation de nuire aux créatures,

Particulièrement à nos semblables,

Et de même, attire sur nous leur bienveillance.

—————

Seigneur,

Accorde-moi la grâce d’accomplir ce qui Te satisfait,

Et de rejeter ce qui est contraire à Ta satisfaction.

Je veux Ta satisfaction et rien que Ta satisfaction

Et non ce que tu pourrais me donner en retour.

—————

Seigneur,

Aide-moi à toujours agir pour le bien d’autrui.

—————

Ô mon Dieu,

Tous dorment,

Et Toi Tu veilles.

—————

Ô Miséricordieux

Ne me contrains jamais

À dépendre d’un autre,

Fais plutôt en sorte

Que même ma main droite

N’ait jamais besoin de ma main gauche.

—————

Je Te demande, Ô mon Dieu, d’accorder

Le pardon, la clémence et la grâce,

À l’âme de mes parents,

À l’ensemble des croyants

Ainsi qu’à toutes les créatures.

Si telle est Ta volonté, Ô Seigneur des mondes,

Exauce ma prière,

Amen

 

 

Prière à Dieu

Voltaire

Traité sur la tolérance à l’occasion de la mort de Jean Calas (1763), chapitre XXIII.

Prière à Dieu

Récitant : Francis Huster
Musique : Les voix humaines de Marin Marais adaptée et interprétée au luth par Claire Antonini, CD Les Luthistes français au XVIIème siècle, Société Française de Luth
Mixage et réalisation vidéo : François de Raugan

Prière à Dieu

Ce n’est donc plus aux hommes que je m’adresse ; c’est à toi, Dieu de tous les êtres, de tous les mondes et de tous les temps : s’il est permis à de faibles créatures perdues dans l’immensité, et imperceptibles au reste de l’univers, d’oser te demander quelque chose, à toi qui as tout donné, à toi dont les décrets sont immuables comme éternels, daigne regarder en pitié les erreurs attachées à notre nature ; que ces erreurs ne fassent point nos calamités. Tu ne nous as point donné un cœur pour nous haïr, et des mains pour nous égorger ; fais que nous nous aidions mutuellement à supporter le fardeau d’une vie pénible et passagère ; que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants, entre tous nos usages ridicules, entre toutes nos lois imparfaites, entre toutes nos opinions insensées, entre toutes nos conditions si disproportionnées à nos yeux, et si égales devant toi ; que toutes ces petites nuances qui distinguent les atomes appelés hommes ne soient pas des signaux de haine et de persécution ; que ceux qui allument des cierges en plein midi pour te célébrer supportent ceux qui se contentent de la lumière de ton soleil ; que ceux qui couvrent leur robe d’une toile blanche pour dire qu’il faut t’aimer ne détestent pas ceux qui disent la même chose sous un manteau de laine noire ; qu’il soit égal de t’adorer dans un jargon formé d’une ancienne langue, ou dans un jargon plus nouveau ; que ceux dont l’habit est teint en rouge ou en violet, qui dominent sur une petite parcelle d’un petit tas de la boue de ce monde, et qui possèdent quelques fragments arrondis d’un certain métal, jouissent sans orgueil de ce qu’ils appellent grandeur et richesse, et que les autres les voient sans envie : car tu sais qu’il n’y a dans ces vanités ni de quoi envier, ni de quoi s’enorgueillir.

Puissent tous les hommes se souvenir qu’ils sont frères ! Qu’ils aient en horreur la tyrannie exercée sur les âmes, comme ils ont en exécration le brigandage qui ravit par la force le fruit du travail et de l’industrie paisible! Si les fléaux de la guerre sont inévitables, ne nous haïssons pas les uns les autres dans le sein de la paix, et employons l’instant de notre existence à bénir également en mille langages divers, depuis Siam jusqu’à la Californie, ta bonté qui nous a donné cet instant.